La revue Ecology and Society a publié les travaux de Marie-Anne Germaine et Alexis Gonin sur la réappropriation de la vallée après effacement des barrages. Leur article intitulé “Experiencing the landscape: landscape agency in a multifunctional valley after dam removal on the Sélune River, France” est accessible ici.

Voici le résumé en français :

Ici, nous examinons le paysage comme un acteur des projets de restauration écologique plutôt que comme une ressource. En nous appuyant sur la pensée relationnelle et la notion d’agence, nous cherchons à identifier les affordances reconnues par les acteurs locaux et à mobiliser la pensée relationnelle pour comprendre les relations homme-fleuve. Bien que les projets de restauration aient été principalement abordés sous l’angle de la contestation et de l’attachement au paysage, nous nous interrogeons sur la capacité de ces opérations à produire des paysages multifonctionnels. Nous analysons la manière dont la transformation radicale d’un paysage, résultant de la suppression de deux barrages hydroélectriques, a conduit les acteurs à agir. Nos résultats révèlent non seulement les limites des approches d’ingénierie qui s’efforcent de surmonter le dualisme nature-culture, mais aussi la valeur de l’intégration des non-humains lorsque l’on considère les relations plutôt que les seuls objets. Nous analysons comment les usages potentiels d’une vallée sont révélés par les transformations radicales du paysage induites par un projet de restauration écologique. Nous observons comment les acteurs se projettent dans cette nouvelle configuration, les visions paysagères qu’elle leur inspire et comment de nouvelles fonctions émergent des relations tissées entre un nouveau paysage et ses acteurs.

Voici le résumé en anglais : Here, we examine landscape as an actor of ecological restoration projects rather than as a resource. Based on relational thinking and the notion of agency, we aim to identify affordances recognized by local actors and to mobilize relational thinking to understand human-river relations. Although restoration projects have mainly been tackled from the point of view of contestation and landscape attachment, we question the capacity of these operations to produce multifunctional landscapes. We analyze the way in which the radical transformation of a landscape, resulting from the removal of two hydroelectric dams, led stakeholders to act. Our results not only reveal the limits of engineering approaches that struggle to overcome the nature–culture dualism, but also the value of integrating non-humans when we consider relationships rather than only objects. We analyze how the potential uses of a valley are revealed by the radical landscape transformations brought about by an ecological restoration project. We observe how the stakeholders project themselves into this new configuration, the resulting landscape visions it inspires in them, and how new functions emerge from the relationships woven between a new landscape and its stakeholders.

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