The role of hydrosocial heritages produced by hydrosocial territories in understanding environmental conflicts: The case of Sélune dam removals (France)

La revue Environment and Planning E: Nature and Space publie un article intitulé “The role of hydrosocial heritages produced by hydrosocial territories in understanding environmental conflicts: The case of Sélune dam removals (France)” consacré à l’histoire de la vallée de la Sélune. Celui-ci a été écrit par Ludovic Drapier, Marie-Anne Germaine et Laurent Lespez.

L’article est accessible ici.

Voici son résumé :

Dam removal has become one of the most widespread tools for river restoration; however, these projects can be conflictual. Our aim in this paper is to question the disconnection between the ecological project and the territorial project and to evaluate its role in the emergence of conflicts. Conceptually, we draw on a hydrosocial territory perspective to link the sociopolitical and economic context to the production of a new materiality sustained by power relationships. We focus on the removal of two large dams on the Sélune River in Normandy, France, which has fueled a conflict that has lasted for a decade. By combining multiple data sources (semi-directive interviews, focus group, archives), we highlight five successive and overlapping phases since the dams’ construction at the beginning of the 20th century. Each of these periods are characterized by the (dis)empowerment of certain stakeholders, the evolution of the material environment, and the fluctuation of the hydrosocial territory scales. The case of the Sélune highlights the importance of including long-term historical perspectives in the concept of hydrosocial territory, i.e. thinking about hydrosocial heritages. Hydrosocial heritages constitute a new way to approach non-human actors by taking the historical and contemporary relationships between humans and non-humans into account. It also helps situate the dynamics of a conflict in a deeper historical process, revealing how past dynamics shape contemporary situations.

 

Filmer pour rendre compte des émotions

L’exemple de l’arasement des barrages de la Sélune

Nous sommes ravis d’avoir pu publié les coulisses du processus de construction du film “Sur les bords” dans la Revue Française des Méthodes Visuelles (numéro spécial “Méthodes créatives : la part artistique des sciences sociales” coordoné par E. Balteau, A. Tilman et H. Tilman). Cet article intitulé “Filmer pour rendre compte des émotions. L’exemple de l’arasement des barrages de la Sélune” rend compte du dispositif de création aux différentes étapes de la réalisation du film en suivant le plan suivant :

  1. Documenter le démantèlement de barrage
  2. L’évidence du besoin de filmer
  3. Une construction du film au fil de l’eau
  4. Le retour vers le territoire

L’article est accessible ici.

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Une approche sociale de la restauration écologique – Retour sur le suivi du démantèlement des barrages de la Sélune

Le programme scientifique Sélune a été invité à présenter ses travaux aux membres du Conseil Scientifique de l’Agence de l’Eau Seine Normandie en Juin 2023. Continuer la lecture de Une approche sociale de la restauration écologique – Retour sur le suivi du démantèlement des barrages de la Sélune

Sur les bords

Le film “Sur les bords” a été réalisé par Marie-Anne Germaine et Olivier Thomas. Le montage a été réalisé par Frédéric Leterrier en 2019. Il a été tourné dans la vallée de la Sélune en 2018 pendant la vidange de la retenue de Vezins.

Le film ne revient pas sur les raisons de l’arasement (voir ici) ni l’ensemble des arguments échangés en faveur ou contre ce projet (voir ici) : il  va à la rencontre d’habitants, pêcheurs et usagers de la vallée qui racontent leur relation à cet espace alors que les barrages hydroélectriques de Vezins et de la Roche-qui-Boit s’apprêtent à être détruits. Il cherche à rendre compte de cette relation intime qui noue les habitants et usagers à cette rivière et cette vallée afin de mieux rendre compte du rôle de l’attachement aux lieux. L’objectif était de mettre en avant la dimension sensible de projets de (dés)aménagement encore trop souvent abordés sous le seul angle technique. Il participe ainsi de l’incarnation du fait que les rivières ne sont pas seulement des objets techniques mais constituent bien des territoires hydrosociaux auxquels sont associés différents imaginaires avec lesquels il est nécessaire de composer.

Tourné durant la phase de transition qu’a constitué la vidange, le film fournit un témoignage d’un processus en train de se faire et non livré a posteriori avec toutes les déformations et réinterprétations que le temps qui passe occasionne. Cette période charnière est marquée par la transformation des paysages liée à l’abaissement du plan d’eau mais aussi de fortes incertitudes sur le devenir des barrages (la suppression des barrages avait alors été suspendue par la Ministre de l’Environnement : voir ici ou ) plaçant les habitants dans des émotions multiples (nostalgie, espoir, inquiétude, incertitude) quant à l’avenir de leur cadre de vie.  Le film fournit un témoignage de la relation passée à la rivière et du bouleversement engendré en mettant en avant la parole d’habitants et usagers peu écoutés et pris en compte. Nous souhaitons que ce témoignage complémentaire aux écrits scientifiques puisse contribuer au débat public sur la prise en compte des habitants dans les projets d’aménagement du territoire. 

Nous remercions l’ensemble des personnes qui ont accepté de participer ou soutenir ce projet.

Le montage a été réalisé par Frédéric Leterrier en 2019.

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Le regard des habitants de la vallée (4) : Les attentes vis-à-vis de la future vallée après le démantèlement du barrage de Vezins

Ce billet est la seconde partie de la présentation des résultats issus des enquêtes réalisées au cours de l’année 2021. Pour rappel, il s’agissait d’un questionnaire ouvert à tous (453 participants) et d’un atelier collectif organisé avec des habitants et usagers (22 participants). Ce nouveau billet est dédié à la présentation des attentes des habitants et usagers vis-à-vis du futur de la vallée.

Une des questions clefs du questionnaire consistait à choisir et hiérarchiser cinq principaux critères de réussite pour la future vallée parmi une liste de propositions (figure 1). Les résultats témoignent de l’importance de la qualité du cadre de vie pour les participants : c’est d’abord l’ambiance de la vallée qu’ils souhaitent conserver, tandis que la qualité des paysages occupe la troisième position. La gestion du risque d’inondation apparaît comme le second critère de réussite. Les considérations écologiques apparaissent ensuite avec l’augmentation de la biodiversité (4ème critère), l’amélioration de la qualité de l’eau (6ème) et la recolonisation de la rivière par les saumons (7ème), témoignant de l’intérêt des participants pour l’atteinte des objectifs initiaux du programme, élargis à un environnement plus vaste. Le développement des activités de loisirs (5ème), des retombées économiques (8ème), de l’animation (9ème) et l’amélioration de l’accès à la vallée (11ème) apparaissent ensuite. Continuer la lecture de Le regard des habitants de la vallée (4) : Les attentes vis-à-vis de la future vallée après le démantèlement du barrage de Vezins

Ce site présente les résultats des recherches menées par une équipe de géographes et sociologues travaillant sur la vallée de la Sélune dans le cadre du projet de restauration de la continuité écologique de la rivière. Ce travail propose un état des lieux, un historique et un suivi des paysages et des usages de la vallée de la Sélune.

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